L’Equipe

Guillaume Gérard, directeur artistique et comédien

Eternel apprenti-comédien aussi curieux que borné, né en 1986 à Metz, Guillaume Gérard aime passionnément le théâtre depuis le lycée, où il s’essaya au théâtre dans des spectacles semi–professionnels d’Eric Giraud, La Belle Hélène puis Beaucoup de bruit pour rien. Il file ensuite à Paris et entre 2005 au Conservatoire du VIIIème Arrondissement dans la classe d’Elisabeth Tamaris, en parallèle à des études d’anglais à La Sorbonne Nouvelle, où il restera deux ans.

En 2007, une incursion dans le journal France Soir le temps de la campagne présidentielle en tant que rédacteur politique sous la direction de Dominique Jamet et Maud Guillaumin lui permet, s’il apprend beaucoup à leur contact et celui des intrigues politiques, de comprendre qu’il n’est décidément pas fait pour les horaires de bureau.

Sur le conseil de Charlotte Lagrange, il tente l’année suivante le stage de recrutement de la redoutable troupe du Théâtre de l’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes. C’est sous les coups bienveillants d’Antonio Diaz-Florian et les tendres moqueries des comédiens sauvages qu’il côtoie qu’il découvre un théâtre humain, fait de chair et de bois brut; un théâtre d’artisans aussi humbles que fulminants. Avec eux, il jouera dans Le Malade Imaginaire de Molière, en tournée en France et en Espagne en 2008/09, La Célestine de Fernando de Rojas, participera à la construction de l’annexe de l’Espada de Madera à Madrid et la scénographie de Yerma de Lorca, avant de repartir pour sa Lorraine natale.

En 2010, il créé avec Nastacia Barois et Viktoria Aubert la Compagnie ERNO, sa petite troupe où s’entrechoquent toutes les influences de ce parcours atypique en laissant libre champ à la fantaisie d’un grand gamin des années 90.

En 2013, grâce au soutien de Nicolas Traband, il créé le « Mirifique et Polymorphe Bar Le Troubadour », 32 rue du Pont-des-Morts à Metz, qui deviendra bien vite un des lieux de divertissement favori des Messins avertis. Là, il se consacrera à ses autres passions, dont la cuisine et la musique, avec toujours le même goût du travail bien fait.

En sept ans, le Troubadour aura accueilli plus de 350 groupes de tous horizons, parmi lesquelles des formations de choix comme Le Fil d’Ariane, Opal Ocean, Tribubu, Guerilla Poubelle, Nomade Slang, TING, Fat Bald Turk, Viny Lourd Son… Un lieu devenu avec le temps un vivier de talents messins, grâce au concours d’associations comme Kultur’a’Vibes, Metz Curieux, Kirégal ou le jam-band Les Charlatans.

En sortie de Confinement, il créé avec des commerçants de son quartier l’association « Les Ponts du Saulcy », visant à valoriser et redynamiser le quartier des Iles de Metz.

2020… « Y’a plus qu’à » !


Viktoria Aubert, cheffe de troupe et comédienne couteau-suisse

Deuxième tête de la Compagnie ERNO et membre indispensable de toutes les campagnes, Viktoria Aubert, d’une famille franco-russe des contrées cristallines de Baccarat, est un personnage comme on en croise peu.

Ancienne élève de Claudia Calvier-Primus et Marie Llano au Conservatoire de Metz,  elle décide après quelques expériences dans des productions de l’Opéra-Théâtre de la ville de s’investir intégralement dans les projets de sa petite troupe nouvellement créée. 

Avec elle, elle concevra et assemblera la scène-drakkar monumentale de 15 mètres de long, posée à même la nef de l’église Saint-Maximin, qui servira de décor à La Barque de Charon, première création de la Compagnie ERNO en 2011. S’en suivront des rôles de composition burlesques toujours tenus avec passion et rigueur dans Peter Pan et L’Incroyable et Fantastique Histoire de l’Avent.

Tout à la fois comédienne,  dessinatrice, accessoiriste, costumière, sculptrice sur bois, apprentie-menuisière, elle dirige également avec Guillaume Gérard les répétitions et ateliers mis en place par la compagnie; elle est sur tous les fronts, tout le temps, mêlant avec constance droiture, courage et humilité. Pas étonnant pour une amoureuse des films de samouraï d’Akira Kurosawa…

 

Depuis 2013, elle a participé à la conception et au succès du bar « Le Troubadour », apprenant son métier sur le tas avec sa rigueur légendaire, jusqu’à devenir une référence en ville dans son domaine. Elle dirige désormais l’établissement avec Guillaume Gérard en tant que co-gérante.